La vitalité du couvain

La vitalité du couvain est un critère de sélection du frère Adam, C’est à mon sens le critère le  plus important à observer dans une colonie.
Une question se pose : comment l’observer ?
Vu en grand plan, la photo ci dessus pourrai porter à confusion, on pourrait penser qu’il s’agit de couvain de mâle. Il n’en est rien : jugez plutôt la photo ci dessous du même cadre avec des abeilles dessus : on se rend compte que c’est bien du couvain d’ouvrière.
Qu’y a t’il de remarquable ? Il est bien bombé. Au moment de l’operculation des cellules, la nymphe fait des soubresaut qui donne au couvain cette forme bombé : c’est ainsi que l’on observe un couvain qui a une bonne vitalité.

 

 

 

 

 

Pourquoi à certain de la saison le couvain est bien bombé, et à d’autres moment il est affaissé ?

La vitalité du couvain est un critère de sélection que j’aime observer car il donne une très bonne indication sur la qualité des abeilles qui constituent ma colonie. En effet, si ma larve a été bien nourrie avec de la gelée nourricière de bonne qualité et bien thermorégilée, la nymphe fera des soubresauts important : elle a une bonne vitalité.
À l’inverse, si elle est mal élevée, le couvain n’aura pas une bonne vitalité.
SI la vitalité du couvain varie selon le moment de la saison, c’est parce qu’il y a des moments ou le couvain est mal élevé. J’écrirai un autre article sur la qualité d’élevage du couvain.

 

Génétique ou environnement ?

Comme s’est souvent le cas avec les abeilles, ce sont les deux. Une bonne génétique ne pourra pas s’exprimer dans un environnement défavorable. L’influence de l’épigénétique est très importante. Je vous ai écris au dessus que la vitalité du couvain est liée à la qualité de l’élevage  que ce couvain a reçu des ouvrières.

La question se pose donc : est-ce que mes abeilles ont a leur disposition tout ce dont-elles-ont besoin pour bien élever le couvain ? Si la réponse est “oui” mais que je n’observe pas une bonne vitalité, cela veut dire que le manque de vitalité est dû à la génétique : on peut le sélectionner.
Par contre, si mes abeilles ne disposent pas de ce dont elles ont besoin pour bien élever le couvain (carence alimentaire par exemple), le manque de vitalité du couvain ne peut pas être associé à une faiblesse génétique : il est du aux conditions de l’environnement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le manque de vitalité  du couvain m’indique l’incapacité ponctuelle des abeilles à bien élever le couvain.

La semaine dernière, nous avons une très mauvaise météo à Castres : de la pluie en continu : les abeilles ne sont pas sorties pendant quelques jours. Cette mauvaise météo ne leurs a pas permis de fournir des soins optimaux au couvain, nous pouvons très bien l’observer sur cette photo : la partie affaissée à gauche correspond au couvain operculé durant cette mauvaise période, à droite le couvain bien bombé a été operculé avant cette mauvaise fenêtre météo.

Nous pouvons facilement en déduire que la génétique permet aux ouvrières d’apporter des soins optimaux au couvain mais cette génétique ne peut pas s’exprimer dans un environnement défavorable.

En conclusion

La vitalité du couvain nous donne une indication directe sur la capacité d’élevage des ouvrières. C’est un critère très important parce qu’il permet de prendre conscience immédiatement des contraintes environnementales. Ce sera l’objet d’un prochain article.

N’hésitez pas à laisser des commentaires.

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