Les souches buckfast
Afin d’assurer la qualité génétique de mes reines, toutes les larves prélevées pour élever des reines proviennent de reines inséminées artificiellement
Les larves sont prélevées sur des souches. Ces souches proviennent d’éleveurs sélectionneurs.
Je travaille actuellement avec des reines sélectionnées par Paul JUNGELS, via Annette et Jos GUTH (Luxembourg).
Photo Éric Tourneret
Le greffage des larves
Le greffage est l’opération qui consiste à prélever une jeune larve pour la déposer dans des cupules.
Je réalise cette opération à l’aide d’un pinceau n°0/0 en poil naturel de Martre pour ne pas blesser les larves.
Pour obtenir des reines de qualité, les larves sont rigoureusement sélectionnées pour être les plus jeune possible. En effet, c’est durant les premières heures de nourrissement à la gelée royale que se forment les ovaires : la fécondité de la future reine en dépend !
Je porte une attention particulière pour optimiser le temps entre le prélèvement des larves dans les souches et leur introduction dans la colonie éleveuse. Je réalise cela afin que les larves soient rapidement prises en charge par les nourrices, toujours dans un soucis de qualité.
Pour cela, les souches et les éleveuses sont situées très proche du lieu de greffage.
La colonie éleveuse
La colonie éleveuse est conditionnée pour élever des cellules royales.
Afin de produire des reines de qualité, j’accorde de l’importance à la densité de population de mes colonies éleveuses, à leurs apports en miel et pollen et je veille à l’obtention d’une humidité élevée dans la ruche.
Il existe différents types de colonies éleveuses. J’utilise des éleveuses orpheline.
Dans mes colonies éleveuses, je veille à avoir des nourrices élevées dans de bonnes conditions, d’un point de vue sanitaire mais également nutritionnel. Les nourrices doivent avoir un système glandulaire au top pour produire de la gelée royale de bonne qualité.
Les PIHP de Marc Guillemain sont utilisés pour optimiser la thermorégulation et le taux d’hygrométrie dans la colonie éleveuse.
Les conditions d’élevage de la future reine sont primordiales pour qu’elle puisse exprimer son potentiel génétique !
La mise en couveuse
Les cellules royales sont placées en couveuse après l’operculation.
La température est maintenue constante à 36°C, l’hygrométrie à 75 %.
Le nucléi de fécondation
La reine est introduite dans une mini-colonie appelée nucléi de fécondation.
Dans les 10 jours suivant sa naissance, si la météo est clémente, la jeune reine s’envolera pour son vol nuptial. Une fois fécondée, elle va commencer la ponte.
J’accorde beaucoup d’importance à la qualité des abeilles qui peuplent mes nucléis : en effet, ces abeilles doivent être bien constituées, avec un système glandulaire bien développé pour apporter des soins optimaux à la jeune reine dans les premiers instants de sa vie.
La saturation en mâles
J’ai conscience de l’importance de la fécondation dans la qualité des reines.
Je travaille en permanence au maintient d’une zone de fécondation. L’idée, c’est de disposer des colonies à mâles sur les ruchers autour de mes nucléis de fécondation.
Je ne recherche pas une saturation à 100% ; je recherche plutôt une tendance : il me semble important de garder une diversité génétique.
Les ruches à mâles sont des ruches sélectionnées en production. Je monte des cires Langtroth sur des cadres Dadant. Les abeilles vont alors bâtir naturellement des cires de mâles en dessous de ces cadres. Cela me permet d’avoir une surpopulation de faux-bourdons dans mes ruches et donc dans mon environnement.
Le contrôle de la ponte
Avant d’être prélevée pour être expédiée, je contrôle toujours la qualité de la ponte de la reine.